• **Au sud de la frontière,à l'ouest du soleil**de Haruki MURAKAMI

    Né à Kôbe en 1949, Haruki Murakami étudie la tragédie grecque, ouvre un club de jazz à Tôkyô avant de se consacrer à l'écriture. Pour échapper au conformisme de la société japonaise, il s'expatrie en Grèce, en Italie,rêve des  États-Unis et devient traducteur de Scott Fitzgerald et Raymond Carver .Il rencontre le succès dès son premier roman Ecoute le chant du vent (1979, non encore traduit en français) ,enseigne la littérature japonaise à Princeton.Mais apres le séisme de Kobe et l'attentat de la secte Aum,il rentre au Japon et écrit "Apres le tremblement de terre" (dans ma PAL). 3 autres romans suivront : Les amants du Spoutnik,Kafka sur le rivage  (souvent rencontré sur les blogs) et le passage de la nuit

     

    1er roman de cet auteur Japonais que je lis et j'avoue pas trop savoir quoi en penser.Je ne me suis pas ennuyée ,non ,car j'ai été saisie par cette écriture comme souvent chez les Japonais ,simple en apparence,fluide,évocatrice par petites touches.

     


    L'histoire de Hajime ,enfant unique ,qui rencontre une petite fille Shimamoto-san ,elle même fille unique et handicapée.Histoire qui est comme égrenée de façon froide,quasi clinique ,distanciée qui fait que je n'ai pas pu entrer en empathie avec le personnage principal.

    Hajime perd de vue son amie qui déménage et c'est ensuite une succession d'aventures à l'érotisme léger ,qui ne sont en fait que destinées à emplir sa vie vide et terne ,sans réelle profondeur depuis qu'il est séparé de Shimamoto- san.Une vie faite aussi de remords car il a fait du mal autour de lui dans son égoisme ,son égocentrisme même.

    Il se marie avec une femme qui semble lui apporter un peu d'apaisement,a deux enfants mais il  retrouve quelques 20 ans plus tard,au hasard d'une rue ,celle qui a laissé un vide béant .La passion ressurgit ,sans questions,sans séduction,comme évidente....et avec elle la remise en question de Hajime.

    Le personnage adulte surtout de Shamamoto-san est difficile à appréhender.Peut etre est ce pour cela que j'ai du mal à déterminer si j'ai aimé ou non.Elle est comme immatérielle,arrive avec le brouillard ,repart un jour de pluie.Au milieu elle aura disparu sans qu'on sache où elle est allée pour revenir et ensuite comme se dissoudre...Est ce un fantasme de Hajime ,avide de retrouver celle qui l'a marqué car comme en osmose avec elle ,vide et terne sans elle ,ou bien la réalité?

    C'est cette fin qui pour certains offrent plein de possibilités mais qui me destabilise qui fait que je ne sais toujours pas,des semaines après avoir lu ce roman ,si j'ai aimé ou non."Des semaines apres l'avoir lu" ..En me relisant je m'aperçois que ce livre m'a sûrement marquée puisque je ne l'ai pas oublié sitôt fini.

    Je ne vais pas rester sur ce roman en demi succès auprès de moi.Je vais m'enfouir dans "après le tremblement de terre"...

     

    Extraits

     

    Moi,pourtant,j'étais un enfant unique.J'en ressentis un complexe d'infériorité tout au long de mon enfance.Mon existence avait une particularité: j'étais privé d'une chose que les autres possédaient et considéraient comme naturelle .

    Cette expression
    (fils unique) était comme un doigt tendu vers moi pour me dire:"tu es un être incomplet"

    Dans l'école que je fréquentais,les enfants uniques étaient si rares que je n'en rencontrai qu'un seul au cours de mes six années de primaire
    J'ai donc gardé d'elle (c'était une fille) un souvenir particulièrement vivace.Nous devînmes vite les meilleurs amis du monde .Nous parlions beaucoup.Nous nous comprenions.Je crois même que j'étais amoureux d'elle.

     

    Il me semble que j'ai toujours essayé d'être quelqu'un d'autre. Il me semble que j'ai toujours voulu aller vers des gens et des lieux nouveaux et différents, pour m'inventer une vie nouvelle, devenir un être au caractère différent.

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  • Commentaires

    1
    Samedi 26 Février 2011 à 08:21
    Aifelle

    J'ai hésité plusieurs fois devant les romans de cet auteur, et finalement je n'en ai toujours pas lu. J'ai peur que ce soit un peu trop bizarre à mon goût.

    2
    Samedi 26 Février 2011 à 08:50
    Anne

    Je n'ai pas lu cet auteur mais j'ai bien l'intention de le faire. J'avais dans ma PAL "Kafka sur le rivage" qui est, parait-il, très bien mais je n'arrive plus à mettre la main dessus et j'enrage ; j'ai dû le prêter sans espoir de retour...

    3
    Samedi 26 Février 2011 à 11:16
    zazimuth

    Il me semble que j'ai un titre de cet auteur dans ma PAL... Bon week-end !

    4
    Samedi 26 Février 2011 à 19:01
    gridou

    J'ai du mal avec la litterature asiatique en général...dur de rentrer dedns. il faudrait peut etre que je retente un deces jours....

    5
    Dimanche 27 Février 2011 à 11:07
    Alex-Mot-à-Mots

    Un roman intéressnant, mais trop de références au jazz pour moi....

    6
    Dimanche 27 Février 2011 à 11:08
    zazimuth

    je suis allée voir, c'est La fin des temps qui est dans ma PAL. Bon dimanche !

    7
    Dimanche 3 Avril 2011 à 18:05
    sophie57

    eh oui Pyrausta, un gros coup de coeur pour moi, mais je crois que c'est tout un univers, peut-être déstabilisant, et qu'on y adhère ou pas...il y a une poésie très particulière dans ce roman!

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