• **Le royaume des voleurs** de William RYAN

    Le NKVD (НКВД), abréviation de Narodnii komissariat vnoutrennikh diél (en russe : Народный комиссариат внутренних дел, en français : Commissariat du peuple aux Affaires intérieures), police politique de l’ex-Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), était la police secrète soviétique, créée en 1934 à la suite de la Guépéou, avant d’être elle-même remplacée en 1946 par le MVD. Le rôle du NKVD était de contrôler la population et la direction de l’URSS, ses chefs ne rendant compte qu’à Staline, celui-ci utilisera donc ce service pour maintenir son autorité sur le pays.

    Le NKVD rassemblait plusieurs milliers d’hommes, allant d’agents de police jusqu’à des militaires. Pendant la Seconde Guerre mondiale le NKVD avait ses propres divisions qui permettaient ainsi de maintenir son influence jusque sur la ligne de front et ainsi de faire appliquer les ordres du haut commandement. Le rôle des unités du NKVD a été fortement décrié après la guerre par les soldats de l'armée rouge à cause des méthodes extrémistes employés par ceux-ci en matières disciplinaire et répressive et par leur manque de véritable valeur combative, ceux-ci étant plus des unités de police que de véritables troupes de choc.

    Le NKVD est responsable, selon le général du KGB Alexandre Karbanov, de la mort de 3,5 millions de Soviétiques lors des purges staliniennes. Il gérait le système répressif en URSS dont le goulag.

     

    La Tchéka (en russe : ЧК, IPA : /tɕɪ.ˈka/) désigne un service secret créé le 7/20 décembre 1917 sous l'autorité de Félix Dzerjinski pour combattre les ennemis du nouveau régime bolchevique. Son organisation était décentralisée et devait seconder les soviets locaux. (source Wikipédia)


    Voilà 2 termes qui vous seront très utiles si comme moi vous ne connaissez pas grand chose de l'Histoire de l'URSS et si vous décidez de vous plonger dans le 1er livre de William Ryan.

    1936 à Moscou.Un cadavre atrocement mutilé  est découvert dans une église désaffectée,le cadavre d'une jeune femme.Enquête de l'inspecteur Korolev pour découvrir qui en est l'auteur.Jusque là rien de bien extraordinaire dans l'intrigue ,somme toute traditionnelle d'un roman policier.Mais ne pas oublier l'endroit où ça se passe et l'année.

    Et là tout s'embrouille..Oui je dis bien tout s'embrouille car il faut arriver à déméler les organismes qui se croisent,se font des croche pieds.Les manipulateurs,les manipulés tout ça sur fond de critique de la société Russe de l'époque:Terreur,dénonciations,déportation,torture et assassinat ,misère du peuple....

    J'ai souvent eu le sentiment que l'intrigue de l'enquête policière était plus un prétexte à la dénonciation de la terreur Stalinienne que le motif réel du roman.Oui mais voilà..Rien à voir avec un "enfant 44 " ou dans un autre contexte à "la trilogie Berlinoise".

    Nous nous perdons et jamais l'auteur ne nous prend par la main pour nous accompagner.Du coup nous sommes envahis de précisions historiques (par exemple les Voleurs dont il est question appartiennent à la mafia russe ,régis un code et la précision de la signification de leurs tatouages fait que nous sommes incités ,pour les curieux dont je fais partie ,à aller se renseigner plus avant ..Merci le Net...

    Et puis assez grosse surprise pour moi,j'y ai appris également que les recherches scientifiques ,ADN ,empreintes etc...se faisaient déjà à cette époque.Trompée par les séries américaines actuelles je pensais que ces recherches étaient assez récentes..Mais non..

    Donc nous sommes envahis par tous ces details qui pourraient donner du poids à l'intrigue mais je trouve que c'est plutot à son détriment


    Quid de l'intrigue elle même? Classique.On retrouve un peu de J.C Grangé dans l'intrigue...Compliment? C'est à vous de voir.

    Les personnages? il y en a un très grand nombre,là aussi on s'y perd un peu mais en ce qui concerne celui de Korolev,le personnage principal ,je n'ai pas réussi à entrer en empathie avec lui.Il a bien quelques traits sympathiques,résistant silencieux intégré dans le système  qui, par petites touches montrent bien ses réelles convictions mais sinon il me parait assez quelconque.Une ébauche d'intrigue romantique apporte un soupçon de légereté dans ce roman et nous montre bien que ce n'est que le début des aventures de cet inspecteur qui n'hésite pas à payer de sa personne quand la circonstance l'y oblige.


    Pourquoi avoir lu ce livre?


    Babelio m'a proposé ce partenariat avec les éditions "les deux terres",maison créée en 2003 dont le catalogue contient Patricia Cornwell ,rien que ça! Je les remercie de m'avoir permis de découvrir en avant première cet auteur.

     

    Vais je continuer à suivre les enquêtes de cet inspecteur?


    Pourquoi pas ? Un 1er livre est souvent maladroit alors laissons sa chance à ce nouvel écrivain né en Irlande en 1965.

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  • Commentaires

    1
    Yv
    Mardi 5 Avril 2011 à 10:43
    Yv

    Je comprends mieux nos divergences : je connais un tout petit peu plus l'histoire de la Russie stalinienne que toi, notamment après ma lecture de L'homme qui aimait les chiens (Leonardo Padura). Je ne me suis donc pas senti perdu. Mais tu as raison, peut-être que l'auteur aurait dû expliquer plus le contexte. Quant à Korolev, eh bien, il fait ce qu'il peut en ces temps russes où même cela pouvait le mener en sibérie.

    2
    Mardi 5 Avril 2011 à 12:04
    Richard

    Merci Pyrausta pour cette excellente chronique. J'ai "L'homme qui aimait les chiens" sur ma table de chevet et je crois que j'attendrai la sortie en poche de ce premier roman ...

    Bonne journée

    3
    Ys
    Mardi 5 Avril 2011 à 14:28
    Ys

    Dommage cet embrouillamini, j'aime assez cette période... avec un crayon en main et une petite révision préalable, ça ne marcherait pas ?

    4
    Mercredi 6 Avril 2011 à 09:41
    Alex-Mot-à-Mots

    Je crois que j'attendrai le second tome, alors.

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    5
    Jeudi 14 Avril 2011 à 21:23
    Tulisquoi

    Je me suis peut-être moins sentie perdu que toi. Mais je te rejoins sur le fait que le roman n'innove pas vraiment. C'est sympa, mais pas le meilleur policier que j'ai lu. Au moins, ça a le mérite de bien fonctionner quand même comme histoire. Au final, j'ai quand même passé un bon moment.

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