• **Parjures** de Gilles Vincent

    En partenariat avec LES AGENTS LITTERAIRES j'ai reçu le thriller d'un auteur que je ne connaissais pas,Gilles Vincent .

    Parjures est le 4ème roman qui a pour personnage récurrent Sébastien Touraine. Quoique là , pas tout à fait.

    Commençons par le commencement. Aïcha Sadia, commissaire de police est tirée de son rêve de petite fille prénommée Lou.Un deuxième cadavre,à 1 mois d'intervalle vient d'être découvert, identique dans la manière d'être passé de vie à trépas: chevilles et et poignets entravés par de la corde.La chemise beige, taillée au niveau du col,le corps affalé sur le ciment, au pied du billot,et cette flaque sombre, ce sang à peine séché. Et dans une caisse en bois, tombée dans du papier journal, la tête tranchée à la base du cou. Posé près du cadavre, un petit verre à l'odeur d'eau- de -vie (ironie..) de pomme,et sur le sol,un mégot, ce dernier bout de cigarette aspirée dans la terreur.

    Les deux hommes ainsi découverts sont deux repris de justice, libérés de prison après avoir purgé leur peine pour avoir tué .Qui a voulu se substituer à la justice et rétablir la peine capitale? 

    Le lecteur est tout de suite mis au parfum puisque nous connaissons les noms de ces justiciers et surtout leur profession: Bâtonnier, juge d'instruction,avocat général et commissaire de police. Du beau monde.

    Abdel Charif, soupçonné et condamné pour torture et meurtre de sa patronne sort au bout de 4 ans d'emprisonnement , finalement gracié de façon partielle car de nouveaux éléments sont apparus et tendraient à disculper le jeune Algérien.

    A peine dehors il est enlevé par ceux là même qui ont commis les précédents assassinats dans une parodie de peine de mort.Mais là, ils se heurtent à un homme décidé à défendre sa vie coûte que coûte et qui parvient, à force de coup de tête ou de morsure ,à prendre la fuite. Abdel se rend au commissariat, demandant à parler à Aïcha Sadia dont il a entendu parler lors d'une précédente enquête .

    Il a une proposition à lui faire: Elle rouvre l'enquête afin de le disculper totalement et lui permettre de repartir en Algérie avec sa femme Lalia,et pour ça trouver le véritable assassin de sa patronne, et lui apporte des éléments qui pourraient lui faire retrouver l'homme de sa vie, disparu,noyé? dont on n'a retrouvé que les vêtements sur la plage, Sébastien Touraine.

    Tout s'accélère.Grâce à Abdel, les auteurs des peines capitales remises au goût du jour sont démasqués rapidement sauf un, le conducteur du véhicule dans lequel on avait tenté d'embarquer Abdel.

    Aïcha, persuadée au départ de la culpabilité de Charif, au vu des nouveaux éléments, commence à entrevoir son innocence. Fidèle à sa parole, le jeune homme lui donne alors des indications permettant à l'espoir de renaitre...

     

    J'avoue avoir grommelé. Connaissant les auteurs des assassinats des ex taulards, nul doute que l'interêt du livre ne se trouvait pas là.(Cela dit...pour des hommes de loi, dont un policier, mettre des menottes dont on peut savoir à qui elles appartiennent grâce à leur numéro n'est pas très malin) 

    Les résolutions d'enquêtes s'enchainent à la vitesse du TGV Paris/ Marseille (Tout se passe dans la cité phocéenne) dont celle concernant la disparition de Sébastien Touraine.

    Alors à quoi tient cet intérêt? Au style, aux tournures de phrase élégantes auxquelles nous ne sommes pas forcément habitués dans le genre? A la manière dont nous découvrons Marseille et ses alentours,ses paysages, à une ambiance particulière?

    Au sujet soulevé et qui continue à diviser: l'abolition de la peine de mort? Au témoignage plus ou moins fiable des témoins qui peut faire basculer la vie d'un homme?L'affaire d'Abdel Charif m'a rappelé , à certains détails, celle d'Omar Raddad (Si vous n'avez pas vu le film, je vous le conseille vivement).

    Au coup de théâtre quasiment en fin de livre alors que nous croyons que tout est fini?

    Je vais sans doute lire les autres romans, "Djebel", "Sad Sunday" et "Peine maximum" afin de me faire une idée plus précise mais j'ai le sentiment de me poser trop de questions pour avoir un avis positif et sans hésitation sur la qualité réelle de ce roman.

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 5 Juillet 2012 à 11:46
    Oncle Paul

    Ah ma chère Pyrausta !

    Hasard, vous avez dis hasard ? comme c'est hasard... Ta chronique me plait et de plus elle apporte des éléments complémentaires à la mienne. Mais je vois que nous nous rejoignons sur deux points : la fiabilité des témoins et le problème récurent de la peine de mort

    Amitiés

    2
    Jeudi 5 Juillet 2012 à 16:23
    Richard

    Tu as réussi à éveiller mon intérêt. J'aime ces romans qui sortent des sentiers battus, qui nous charment par leur langue et leur style et qui finalement , nous transportent dans leur imaginaire.

    Merci d'aboir titillé ma boulimie livresque !

    À bientôt

     

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    3
    Jeudi 5 Juillet 2012 à 23:04
    Lystig

    ce livre tourne en ce moment sur les billets de blog

    4
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 02:06
    Le Papou

    Je ne sais pas. J'attendrai que tu chroniques un autre de ses livres.

     

    le Papou

    5
    Vendredi 26 Octobre 2012 à 19:41
    Liliba

    J'ai lu Djebel du même auteur, que j'ai beaucoup aimé.

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