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Voyage au Maroc :Hymne au soleil
Nous étions arrêtés au moment du lever à 6h du matin dans le froid.La nuit,j'avais été réveillée à plusieurs reprises par le vent qui se glissait furtivement sous les tentures alors quand un claquemennt dans les mains nous avait signalé l'heure du lever pour admirer celui du..soleil j'avais émis quelques protestations....
Mais bon.Il aurait été dommage de ne pas faire l'effort pour admirer l'un des plus beaux astres qui soit..
J'ai escaladé tant bien que mal une dune et ai fini par m'affaler,hors d'haleine,à une hauteur pas très impressionnante ...L'essentiel était d'avoir pris un peu de hauteur et d'attendre dans le silence,troublé uniquement par le bruissement du sable....
Et le voici...........
Je t'adore, Soleil !
ô toi dont la lumière,
Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,
Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,
Se divise et demeure entière
Ainsi que l'amour maternel !
Je te chante,
et tu peux m'accepter pour ton prêtre,
Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu
Et qui choisis, souvent, quand tu veux disparaître
, L'humble vitre d'une fenêtre
Pour lancer ton dernier adieu !
Tu fais tourner les tournesols du presbytère,
Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher,
Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère,
Tu fais bouger des ronds par terre
Si beaux qu'on n'ose plus marcher !
Gloire à toi sur les prés!
Gloire à toi dans les vignes !
Sois béni parmi l'herbe et contre les portails !
Dans les yeux des lézards et sur l'aile des cygnes !
Ô toi qui fais les grandes lignes
Et qui fais les petits détails!
C'est toi qui, découpant la soeur jumelle et sombre
Qui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit,
De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre,
A chaque objet donnant une ombre
Souvent plus charmante que lui !
Je t'adore, Soleil !
Tu mets dans l'air des roses,
Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !
Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses !
Ô Soleil ! toi sans qui les choses
Ne seraient que ce qu'elles sont !
Edmond Rostand
Tags : ton, chaque, soleil, souvent, hauteur
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Commentaires
J'avais perdu Edmond dans la brume de ma vie, merci pour ce magnifique poème et ce joli petit matin ensoleillé et...froid.
Le Papou
Après tout ce qu'on en entend, aller dans le désert et manquer le lever du soleil aurait été un crime ! Les hommages rendus au soleil sont toujours magnifiques, ej ne connaissais pas ce poême de Rostand, mais il ne fait pas execption à la règle. Bisous mon papillon
Tu crois ça? Je n'ai jamais lu Rostand jusqu'à aujourd'hui! Et ma grand-mère habitait rue Edmond Rostand!!!
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aaah ! Je retrouve (enfin) un peu de temps pour aller sur mes blogs chouchous et je ne suis pas déçue ce matin ! Un lever de soleil dans le désert, c'est magique ! Magique ailleurs aussi je te l'accorde, surtout après avoir lu ce beau poème de Rostand, mais dans un lieu pareil, il prend une autre ampleur, il nous envole ! Biiises ! (quand est-ce que tu changes de plate-forme hein ???) :)