•  BABELIO et sa masse critique reviennent sous la forme de ce roman qui je dois l'avouer m'a laissée perplexe.Je m'y suis reprise plusieurs fois pour aller au bout .

    Herman BANG est un auteur Danois (né en 1857 mort en 1912) dont nous fêtons donc le centenaire de la mort.

    J'ai toujours  beaucoup de mal avec les auteurs Scandinaves alors que dire quand c'est un écrivain qui à la fois a cette nationalité et est de facture classique!

    Mais progressivement je me suis laissée embarquer par cet auteur pas comme les autres.

    La force de ce roman réside dans le style,par petites touches ,tout en légères impressions ce qui fera dire  à Claude Monet que c'est "le premier impressionniste de la littérature".Pas de rapidité dans l'intrigue ,beaucoup de descriptions,des personnages artistes.Tel ce peintre vieillissant ,le Maitre,Claude Zoret (Herman Bang se serait inspiré de Claude Monet en fin de vie) et son jeune protégé ,Mikaël.Au début de l'histoire nous voyons ces deux personnages entourés d'admirateurs.

     

    L'extrême culture qu'il faut avoir pour comprendre les dialogues a un peu ralenti  mon interêt pour ce long passage (et les notes explicatives reléguées en fin de livre n'ont pas arrangé les difficultés rencontrées).Et puis je ne voyais que le coté mondain et artificiel de cette société qui m'ennuyait profondément.Le déclic est apparu un peu plus loin,quand l'histoire prend un léger essor.


    Le Maitre a promis de réaliser le portrait d'une princesse Russe .Pour la 1ère fois de son existence de peintre ,il en est incapable,ne pouvant parvenir à peindre le visage de cette femme.

    Or Mikael  prend le pinceau et très rapidement réussi à le faire.C'est le début de la descente aux Enfers pour Claude Zoret.Le Pygmalion est dépassé par son élève et doit assister,impuissant,à l'amour qui nait entre ces deux êtres.

     

    Ne pas s'y tromper.L'homosexualité est là, latente plus ou moins car rien ne montre qu'une relation amoureuse ait pu exister entre le Maitre et Mikaël.Mais dans le roman tout est emprunt de ce sentiment tres ambigu.Il faut savoir que Herman Bang était homosexuel à une époque où ce n'était pas accepté et son livre en porte la trace.Triangle amoureux très vite ressenti quand la princesse Russe entre en scène.

     

    Style particulier car tout est dans l'immobilisme: Mikael est exposé nu sur des toiles au vu et su de tout le monde et est plein d'admiration pour son Maitre.

    On ne sait jamais ce que ressent réellement toute la petite cour qui entoure les deux hommes.Là,pas là? Peu importe. Quelques idylles se nouent entre ceux qui viennent régulièrement squatter la table du Maitre

    Herman Band ne s'investit jamais dans ses personnages,restant en retrait comme pour mieux décortiquer les actes et les paroles de ses personnages.Pas plus qu'il ne se livre à des démonstrations de passion quand son Maitre est trompé et surpassé par Mikaël.Passif.

    Je dirais que Mikaël est passif quand il s'agit de peindre et actif pour sa vie amoureuse alors que c'est exactement l'inverse en ce qui concerne Claude Zoret.

    Résultat,un livre dans lequel je ne suis entrée que sur la pointe des pieds.Ce n'est pas que je n'aie pas aimé toute cette description du Paris artistique du début du XX eme siecle mais il aurait fallu que j'éprouve plus d'interêt pour les personnages.Trop froid pour moi.

    La chose de positive ce sont les articles de la préface qui expliquent qui est Herman Bang ,sa vie,son oeuvre,histoire que les lecteurs sortent de leur ignorance. A la lumière de ces lignes,j'ai pu mieux appréhender la suite de ma lecture.

    Les critiques dans divers journaux sont dithyrambiques.Oui c'est un roman à la qualité littéraire indéniable. Oui c'est surement une oeuvre majeure chez Herman Band. Mais c'est trop distant,trop froid pour moi.

    Je voudrais remercier Babelio et les Editions Phoebus de m'avoir permis de découvrir un auteur majeur de la littérature scandinave même si ce roman ne fera pas partie de mes coups de coeur de l'année.



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  • Et oui!! Ma fille s'est prise au jeu pour le bachot du dimanche...

     

    Voici sa participation.Ici elle parle de ma maman décédée il y a peu.

     

                                                   

     


     

     

    Prénom : Iseult, Irma, Illena, Irène, Inès

    fleur : If, Immortelle, Ipomée, Iris, Ixia 

    Verbe : intensifier, inventer, imiter, illuminer, ignorer

    objet : une icône, un imperméable, un immeuble, un ipod, une imprimante

    adjectif : impassible, imperturbable, impérissable, immobile, importante

    pays : Iles-Cayman, Indonésie, Irlande, Israël, Italie

    Métier : Infirmier, ingénieur, illustrateur, instituteur, interprète


     



     

                                                           

     

    Le temps passe et ne s'arrête jamais.

    On t'appelle Hortense et tu es belle, tu rayonnes par ton sourire, tu illumines la journée.

    Tu es ma grand mère.

    Une grand mère, ça ne s'invente pas. Tu es grand mère car je suis petite-fille.

    Comme deux générations avant moi,tu as été la petite fille de ta propre grand mère.


    Une grand mère est importante. Grâce à toi, je sais d'où je viens. Un peu d'Italie de ma grand mère paternelle, un peu (beaucoup) de France de toi. Je connais mes racines, mes origines, et je ne peux ainsi qu'avancer sans me poser des questions d'identité.


    Je veux dire, questions d'identité biologiques, car questions d'identité intérieure, le « qui suis-je ? », je n'en ai pas encore totalement la réponse.

    Deviendrais-je interprète ou institutrice ? That is the question... Tu es un de mes piliers pour me retrouver.

    Mais les piliers s'effondrent.

    Tu ne connaitras jamais le prénom de mon fils (Michael?) et celui de ma fille (Iseult?).


    Je me rappelle ton imperméablerose et ta broche Bastet.

    Je me rappelle qu'on t'appelait Hortense,tu étais belle, tu rayonnais par ton sourire, tu illuminais la journée.



    Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe,

    Un bouquet d'Immortelles*et de bruyère en fleur.



    Le temps passe vite et ne s'arrêtera pas.

    Tu me manques.



     

                                                                     

     


    [*immortelle : regrets éternels divers, douleur qui ne s'éteindra pas. (Wikipedia)

    Demain dès l'aube de Victor Hugo.

    Hommage à mon arrière-grand mère. Je me suis permis de modifier le « bouquet de houx vert » pour pouvoir exprimer une connotation de tristesse, car le houx peut être symbole d'insensibilité (Wikipédia toujours)]


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  • C'est reparti!! Pour ce bachot du dimanche ,Anne Lise nous convie à nous pencher sur la lettre  I et à trouver 5 mots commençant par l' Initiale I dans chaque catégorie suivante:


    Prénom : Irma/Ivan/Inna/Iliona/Imbert


    Fleur       :Iris/Immortelle/Impatiences/Ixia Flexuosa/Ipomée


    Verbe      :Idéaliser/Intimider/Interdire/Ignorer/Ingénier


    Objet      :Icône/Ikebana/Immeuble/Ile flottante/Image


    Adjectif    :Idéal/Imberbe/Impatient/idyllique/Importante


    Métier      :Infirmière/Institutrice/Ingénieur/Illustrateur/Interprête


    Pays         :Ile Maurice/Inde/Islande/Iran/Indonésie


     

    puis faire un texte sur les grands mères dont c'est la Fête aujourd'hui.Moment un peu difficile car il me faut évoquer ma grand mère,disparue il y a 8 ans mais dont je n'ai pas encore fait complètement le deuil.


     

                                                  

     

                                                       

     

    Je me souviens..difficile exercice que celui là.Je me souviens d'abord d'un rire.Oui,d'un rire délicat comme des perles et qui vocalisait,cristallin. Bouche finement ourlée. Au dessus ,un nez assez proéminent ,legs de plusieurs générations, et un peu plus haut, un regard.Un regard, plutôt que des yeux, bleu scintillant.Bien sûr que ça existe puisque c'était celui de ma grand mère! Quand elle riait, son regard scintillait de mille lucioles.Il lui illuminait le visage,provoquant invariablement une bouffée de joie chez tous ceux qui étaient auprès d'elle.


    L'humour ne lui manquait pas,l'autodérision  non plus.Allez, ma mémoire, cherche encore ,ne fais pas l'Idiote.Ils sont là qui te lisent et veulent mieux la connaitre ,cette mémé qui a fait ton enfance.


    Elle aurait voulu s'appeler Irma ou encore Iliona ,mais son prénom était de son époque:Yvonne.


    Née trois ans avant la 1ère guerre Mondiale,elle a vu son papa partir...Elle en gardait encore le souvenir,elle, accrochée de toute la force de ses petites mains pour empêcher le départ...Il fut un des premiers à être déchiqueté par une bombe allemande ,sa femme ne reçut qu'une lettre de lui.



    18 ans:une photo la montre en robe de mariée,assise, avec mon(futur) grand père debout à ses côtés,des Iris en guise de bouquet.Pas de voyage de noces aux Iles Maurice.Pas asssez d'argent pour cela et l'idée ne leur est même sûrement pas venue.


    Un emploi dans une fabrique de parapluies qu'elle quitte quand ma maman vient au monde,6 ans plus tard.Femme à la maison sans envie de métier reconnu,infirmière (c'était pour les femmes perdues ) ou institutrice par exemple .Non. Maman au foyer.


    44 ans : veuve,elle fait des ménages chez des particuliers.


    50 ans : Grand -mère.De moi.


    Encore un effort ,concentre toi.Raconte encore ..


    Je l'avais appelée "ma mémé Tité".Pourquoi? Elle  habitait dans des Immeubles des Cités St Jean ,des HLM.Cités.."Tité" pour mon jeune cerveau.


    J'aime la tombée de la nuit car grâce à elle ce moment est empli de douceur.Alors que je ne savais pas encore lire,je lui apportais un livre et je la suppliais:"Alleeeez,s'il te plaiit ,lis moi une histoire" "ah non!! pas encore mon ami Futé" disait elle rieuse,d'une voix faussement mécontente...Je m'installais à coté d'elle ,tout contre, et elle racontait...Puis, doucement, elle me mettait la tête sur ses genoux où je m'endormais,apaisée.


    Plus tard,dès que le premier jour de vacances ,je faisais ma valise et hop! un coup de voiture et je m'installais chez elle.Rires et tendresse.Elle aimait me faire à manger et jamais un ragoût de mouton n'aura la saveur du sien.Les iles flottantes,les gâteaux de riz ,vous savez avec un peu de caramel sur le dessus ,personne ne réussira à les faire avec ce goût si particulier qui était sa "patte".


    Grâce à elle sans doute, les feux d'artifice sont restés magiques.Le soir du 14 Juillet ,elle s'habillait bien,se chaussait .Bruit des talons sur l'asphalte,de son trottinement encore dans mon souvenir.Et main dans la main,puis bras dessus bras dessous,nous "montions sur le champ",comprenez le champ de Mars,nom de la place principale de ma petite ville natale.


    Bruits de la fête foraine,senteurs des barbes à papa et quand la nuit se faisait sombre,le monde semblait ralentir,regroupé dans une attente commune que délivreraient les premiers pziiiiz ,piiiizzz et baaam!!

    Le nez en l'air,moi aggripée à son bras,nous regardions avec un émerveillement renouvelé chaque année ces jeux de lumière.Et puis ensuite nous redescendions rapidement en comparant, avec de la gaieté dans la voix et dans le coeur, celui qui venait de passer avec celui de l'année d'avant.


    Coquette elle était .Jusqu'au bout elle voulut s'occuper de ses cheveux qu'elle avait très beaux et fournis.Une masse grisonnante ,pas tout à fait blanche. Elle aimait aussi s'habiller et se chausser, se parfumer.


    Il y avait une complicité très grande entre nous qui faisait dire à ma mère: "Oh toi! Tu peux lui faire faire ce que tu veux! Dis lui d'aller ..chez le médecin par exemple,moi,elle ne m'écoutera pas." Et c'était vrai.


    Enorme geste d'amour vis à vis de ma mère: accepter, à 87 ans, de laisser toute sa vie,ses repères,ses amis derrière elle et de venir s'installer à Reims de façon à ce que ma mère ne doive pas attendre son décès pour me rejoindre.


    Jamais une plainte,jamais un regret du moins soupiré.Contente de tout,solitaire mais ne s'en plaignant pas.Le plus longtemps active jusqu'à ce que la vieillesse la rattrape et oblige ce petit bout de femme à rester de plus en plus dans son fauteuil.


    Elle allait avoir 93 ans le 11  Mars quand un 24 Janvier la Grande Faucheuse vint faire son sale boulot.


                                                                          


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  • Mary Poppins est avant tout un livre écrit en 1934 par Pamela Lindon Travers, d'autres publications suivirent Mary Poppins comes back,Mary opens the door, Mary Poppins in the park..et la sortie de produits dérivés tel qu'un abécédaire et un livre de recettes en 1975.

    C'est en 1964  que les studios Disney font main basse sur le sujet et donne à Julie Andrews un de ces plus beaux rôles qui continue à enchanter petits et grands.

     

    Une quarantaine d'années plus tard ,en 2004, la comédie musicale fait son apparition sur les planches à Londres puis en 2007 à Broadway mêlant des scènes et des personnages du livre ainsi que des rappels du film.

     

    Je vous laisse découvrir quelques extraits...Inutile de vous dire que j'ai eu le regard émerveillé d'un enfant ,surtout pour la deuxième vidéo.

     

     


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  • Je renoue aujourd'hui avec la parution d'un poème pour illustrer le 1er de chaque mois.


    Pat de " Chemin de tables " m'a invitée à la rejoindre dans son salon



     

     

                                                    



    ce que je fais avec beaucoup de plaisir.Allez la voir pour comprendre ce que je veux dire et peut être vous vous laisserez vous tenter.

     

                                                                             (clic)


                                                                              Mars.


    Il tombe encore des grêlons,

    Mais on sait bien que c'est pour rire.

    Quand les nuages se déchirent,

    Le ciel écume de rayons.


                                               



    Le vent caresse les bourgeons

    Si longuement qu'il les fait luire.

    Il tombe encore des grêlons,

    Mais on sait bien que c'est pour rire.

                                                                       



    Les fauvettes et les pinsons

    Ont tant de choses à se dire

    Que dans les jardins en délire

    On oublie les premiers bourdons.


    Il tombe encore des grêlons…

     

    Maurice Carême (1899-1978)


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