• En cette journée du 8 Mars, je parcours le Net de façon à trouver une chanson pour rendre hommage à la femme quelle que soit la manière

    J'ai trouvé cette chanson et cette chanteuse parfaitement inconnue de moi et ce qui m'a décidée c'est que ,décidément, je suis "poursuivie" par ce peintre

    Rappelez vous..... 

     

    Il y a quelques années je m'étais inscrite à un blog d'écriture où j'ai sévi un nombre incalculable de fois: 2 .Pourquoi ai je abandonné? A dire vrai ,je ne sais pas trop.

    Et puis j'ai découvert il y a quelques mois le blog d'YV qui ,en plus de ses critiques littéraires toujours très intéressantes ,est inscrit  à un blog d'écriture .Il y a quelques semaines je suis arrivée sur  le blog d'ASPHODELE,blog dans la même veine.

    Alors je me suis décidée à vous montrer les quelques textes que j'avais écrit.Un regain d'envie d'écriture  

    Pourquoi avoir choisi ce texte là? Parce que Yv avait eu pour consigne d'écrire autour d'un tableau de E.Hopper et le hasard faisant bien les choses j'avais du mettre des mots sur cette même oeuvre.

    Alors je vous livre en pâture mon verbiage.J'aimerais avoir des critiques ,même et surtout négatives de votre part car c'est ainsi que le progrès peut se faire (et en disant cela je pense plus particulièrement à PICHENETTE, Yv  et à Asphodèle évidemment mais aussi à vous tous qui me faites l'amitié de passer par ici.)

     

     

     

    La porte s’est ouverte avec un léger tintement. Dans l’encadrement elle se tenait là, immobile, comme hésitant à entrer. Un pas puis deux et elle pénétra dans le café.

    D’un pas peu assuré, légèrement chancelant ,elle se dirigea comme une automate vers la table du fond, indifférente aux regards qui la dévisageaient. Elle s’y laissa glisser, les épaules courbées sous le poids d’une immense douleur, d’une immense solitude. Quand un expresso lui fut apporté, elle tint la tasse sans la porter à ses lèvres, perdue dans ses pensées.

    Elle était belle mais semblait n’en avoir cure.

    « Ne me regardez pas, laissez moi » criait tout son corps sanglé dans son manteau.

    Le chapeau lui-même, pourtant d’une couleur pleine de vie, faisait comme une camisole autour de son visage blême.. Elle resta longtemps immobile pendant que son café refroidissait dans la tasse..

    Les bavardages interrompus par son arrivée avaient repris mais plus sourds comme si les personnes présentes voulaient la laisser dans un léger brouhaha ,comme pour lui dire qu’ils étaient de tout cœur avec elle,qu’ils voulaient lui donner de la douceur et la ramener un peu à la vie…

    Et puis elle sembla prendre son souffle, se releva et se dirigea vers la sortie. 

    « Merci » dit elle d’une voix douce et un peu rauque. 

    « Merci » dit elle avant de franchir cette porte qui faisait face au cimetière du village. Ce petit mot était le seul qu’elle prononçait, le seul que la patron du village entendait de sa bouche depuis 4 ans :quand elle venait chaque 1er Décembre sur la tombe de son mari et de sa fille morts dans un accident de voiture.

     

    Et maintenant........Musique! 


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  •  Afin de continuer à évoquer le monde de" La mort n' a pas d'amis" , je vous mets ce poème de Paul Eluard, premier poème qui ouvre un recueil nommé "Répétitions" 

    C'est pour Eluard , la manière de dire son angoisse face à l'histoire d'amour qui s'ébauche sous ses yeux entre le peintre et sa femme Gala. Ils finiront d'ailleurs par vivre sous le même toit tous les trois.

    Mais Gala rencontre Salavator Dali...Coup de foudre réciproque et pour lui, Gala divorcera de Paul Eluard pour se remarier avec le Catalan.

    Si vous voulez mieux saisir la signification de ce poème, vous pouvez vous rendre LA .C'est extrêmement intéressant à lire 

     

    Dans un coin l'inceste agile

    Tourne autour de la virginité d'une petite robe.

    Dans un coin le ciel délivré

    Aux épines de l'orage laisse des boules blanches.

    Dans un coin plus clair de tous les yeux

    On attend les poissons d'angoisse

    Dans un coin la voiture de verdure de l'été

    Immobile glorieuse et pour toujours.

    A la lueur de la jeunesse

    Des lampes allumées très tard

    La première montre ses seins que tuent des insectes rouges.


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  •  (Si vous voulez voir de magnifiques photos dont le logo fait partie, rendez vous sur ce Tumblr ! Vous y verrez des merveilles)

    Je vais tenter de participer aux Plumes d'Asphodèle. Une manière de me remettre à l'écriture, de refaire fonctionner mes neurones vieillissants, de faire une activité que j'aime mais qui me demande une concentration qui me fait défaut.

    Asphodèle est partie d'un mot: Cortège et chacun devait donner un mot en relation avec lui.

    23 mots ont ainsi été proposés et  doivent faire partie du texte imaginé. Ils seront en italique et soulignés dans ma prose. Indulgence sera le maitre mot, si vous le voulez bien, même si toutes critiques seront acceptées et réfléchies car ce sont elles qui permettent le progrès.

    Je ne serai pas présente ce week end, je vous lirai donc ,avec plaisir, à mon retour.

     

     

     

    L'angoisse la saisit à la gorge, provoquant un afflux de larmes. Elle se sentait poussée,comprimée par une foule toujours plus grande. Mais où était elle? Que s'était il passé ? .Elle ne reconnaissait plus l'endroit où elle se trouvait. Une atmosphère étrange , empreinte de ferveur, flottait dans l'air.Elle qui détestait les rassemblements, les carnavals, les fêtes populaires, se retrouvait au beau milieu d'une manifestation sans qu'elle sache comment elle était arrivée là.

    Elle tenta de s'extirper de ces corps qui l'emprisonnaient,de se diriger ,poussée à droite, rejetée à gauche,emportée en arrière,projetée en avant, vers un renfoncement entre deux bâtiments.Elle y parvint, en sueur, une boule d'angoisse bloquée dans la gorge qui la forçait à respirer par à coups. Une ribambelle d'idées les plus folles , les plus noires, affluait dans sa tête douloureuse. Tout s'entrechoquait,la laissant pantelante. Elle fit appel à sa volonté et parvint à se ressaisir.

    Ne pas se laisser abattre ...Voyons...Où était elle? Dans une ville ,et une grande vu le peuple qui déferlait dans la rue. Juste avant de se retrouver là... allez..Réfléchis!!! Ah oui! Elle était à Paris, baguenaudant le nez en l'air comme souvent, émerveillée par les immeubles haussmanniens. Elle avait décidé ce voyage depuis sa Bourgogne natale en découvrant par hasard des photos avant-après de Paris faites par le  photographe officiel de Napoléon III , Charles Marville. Et c'est en traversant la rue sans regarder que la voiture l'avait heurtée , l'envoyant valdinguer quelques mètres plus loin , la tête heurtant violemment le bitume.

    Et elle se retrouvait là,désorientée,dans un lieu qu'elle ne reconnaissait pas. Dans un monde inconnu car en regardant plus attentivement, elle s'aperçut que les costumes n'avaient rien à voir avec les tenues auxquelles elle était habituée. Avec stupeur, elle réalisa qu'elle avait fait un bond  en arrière dans le temps et que si elle se trouvait toujours à Paris, c'était au XIXème siècle. Hommes en casquette, bourgerons et pantalons de travail, femmes en jupes et caracos, voilà ce qu'elle voyait dans une longue succession semblable à un fleuve qui déborde de son lit, envahissant les rues.

    Aux acclamations qu'on scandait autour d'elle, elle comprit enfin où elle était et surtout la date de son voyage dans le temps : "Vive Victor Hugo"! "Vive Victor Hugo"!! Elle avait été propulsée au 1er Juin 1885, jour de l'enterrement du célèbre écrivain. Funèbre instant pour la littérature française qui avait cependant marqué l'Histoire, entre autre par la ferveur du peuple,venu manifester son amour dans un long cheminement à celui qui avait tant fait pour lui,dans ses admirables écrits ou dans ses actes.

    Elle parvint à s'approcher et découvrit l'Arc de Triomphe recouvert d'un long voile de crêpe sombre sous lequel un immense catafalque noir et argent avait été déposé .Tout autour un amoncellement de fleurs   semblait vouloir apporter, en embaumant l'air, un peu de douceur et d'apaisement au chagrin des personnes qui défilaient devant l'oeuvre de Charles Garnier se rappela t elle , pour un dernier hommage.

    Soudain, des coups de canon retentissent...Vingt et un au total. Le silence se fait. Pendant que résonnent la Marseillaise puis le Chant du départ joués par la musique républicaine,le cercueil est déposé dans un corbillard simple , noir, orné de deux couronnes de roses blanches, attelage tiré par deux chevaux. Le cortège s'ébranle , le défilé commence alors pour rejoindre la dernière demeure de l'écrivain,le Panthéon.

    Dans son désir de s'approcher un peu plus près, elle n'avait plus fait attention à ce qui l'entourait.Bousculée, elle perdit l'équilibre et heurta violemment le pied d'un lampadaire.Dans un éblouissement bleuté, elle vit tout chanceler autour d'elle et tomba par terre.

    - Mademoiselle, mademoiselle!!! Réveillez vous! Je suis tellement désolé!! 

    Elle revint à elle,étendue dans la rue, un attroupement autour d'elle. Les trépidations du métro ,le bruit de moteur des voitures,l'odeur si particulière de l'essence lui firent prendre conscience qu'elle était revenue en 2012.

    Un jeune homme était penché au dessus d'elle,ses yeux noirs inquiets. Elle chercha à se relever, encore étourdie. Aussitôt, il se pencha pour l'aider 

    -Voulez vous voir un médecin? Vous avez perdu connaissance, ce serait sans doute plus prudent.

    D'un geste de la main, elle refusa.

    - J'aimerais plutôt boire quelque chose dit elle d'une voix encore un peu faible.

    Soutenue par un bras, elle gagna le trottoir, encore perturbée par ce qui venait de lui arriver.Comment cela se pouvait il? Cartésienne de nature, elle n'avait jamais adhéré à ces thèses de sauts dans le temps.Il allait lui falloir un moment pour accepter cette expérience.

    Ils entrèrent dans un café et s'installèrent dans un endroit retiré. Avec un sourire, le jeune homme l'aida à s'asseoir .

    -Je m'appelle Victor.Et vous?

    Des frissons la parcoururent, un instant, le sol parut tanguer sous ses pieds.

    Elle répondit,avec un soupçon d'angoisse dans la voix: Juliette.

     

     


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  • Par des détours empruntés,FB puis le mur de Jacqueline ,une photo superbe  puis le blog d'ANTIOCHUS,et un texte a jailli de mon cerveau torturé ,malade,inspiré?

    Il est brut de décoffrage,sans retouches.A retravailler sans aucun doute. 

     

                                                      

     

    Dans sa quête éperdue de refuge,Flora était entrée dans une maison qui semblait abandonnée.Ici,personne ne pourrait la trouver.

     

    Et maintenant elle se trouvait dans un couloir sombre dont les murs suintaient l'humidité glauque des cachots.

    Elle frissonna ,se sentant plus seule que jamais.Elle avança lentement, guidée par une lueur étrangement blanche.Ses pas résonnaient sur le sol dallé comme autant de coups de marteau contre une paroi.

    Plus elle progressait,plus la lumière s'intensifiait projetant des ombres sinistres et captivantes .Elle déboucha enfin dans un hall éclairé par une lanterne.C'était elle qui avait attiré Flora jusque là.La jeune femme s'arrêta.Un escalier qu'éclairait légèrement la lueur blafarde de la lanterne montait en volute jusqu'à un premier étage mais à quatre marches de là, l'ombre engloutissait ce qui semblait être une porte, la noyant de son voile épais et mystérieux.

    Les marches s'usaient au fur et à mesure de l'ascension ,une rampe  sculptée semblait attendre une main pour la guider vers...quoi? Flora ne le savait pas mais des frissons d'angoisse la parcouraient tandis que son regard balayait l'espace devant elle.

     

    Sous l'escalier ,le plus étonnant ,le plus effrayant sans doute,était cette lumière presqu'aveuglante qui semblait jaillir du mur ,telle une porte sur un autre Monde et baignait un puits et sa margelle,puits décoré de têtes de lion lui semblait il.

     

    Comment cela pouvait il être? D'où provenait cette clarté surnaturelle qui la faisait avancer vers elle? 

    Elle fit une halte pour se pencher au dessus du puits. Une sorte de vertige s'empara d'elle et elle fut attirée par le fond obscur et sans vie .Elle dut s'aggriper aux rebords glacés et bander toute sa volonté pour ne pas se laisser séduire et gagner les profondeurs abyssales.Une odeur douceâtre en sortait,sucrée,vaguement écoeurante.

     

    Flora redressa la tête,encore étourdie par ce besoin quasi irrésistible de se laisser séduire,de baisser les bras et de tout abdiquer.Le front et le corps moites d'une sueur froide et rampante, elle expira doucement,détendant les doigts blanchis par l'effort.

    Lentement ,elle se redressa et commença d'un pas chancelant à monter l'escalier,tenant la rampe d'une main tremblante.Là haut,elle ne craindrait plus rien.

    Arrivée à l'étage noyé dans l'ombre apaisante et protectrice,elle tira sur la poignée. La porte s'ouvrit dans un doux et soyeux chuintement,promesse de paix.

    Qu'allait elle découvrir?

    Quand la porte claqua brutalement derrière elle ,Flora comprit qu'aucun refuge ne pourrait l'accueillir,qu'aucune heureuse issue n'était possible comme pour tous ceux qui avaient franchi ce seuil avant elle.



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  • J'aime beaucoup le poète mais de temps en temps lire des écrits ou connaitre des citations sont fort intéressants.

     

    Témoin cette citation que je viens de trouver.En ces temps de politique à outrance (et avec ses outrances) ,c'est à méditer...


    "Mauvais éloge d'un homme que de dire : son opinion politique n'a pas varié depuis quarante ans. C'est dire que pour lui il n'y a eu ni expérience de chaque jour, ni réflexion, ni repli de la pensée sur les faits. C'est louer une eau d'être stagnante, un arbre d'être mort ; c'est préférer l'huître à l'aigle. Tout est variable au contraire dans l'opinion ; rien n'est absolu dans les choses politiques, excepté la moralité intérieure de ces choses. Or, cette moralité est affaire de conscience et non d'opinion. L'opinion d'un homme peut donc changer honorablement, pourvu que sa conscience ne change pas. Progressif ou rétrograde, le mouvement est essentiellement vital, humain, social.
    Ce qui est honteux, c'est de changer d'opinion pour son intérêt, et que ce soit un écu ou un galon qui vous fasse brusquement passer du blanc au tricolore, et vice versa."

     
    Victor Hugo - 1802-1885 - Littérature et philosophie mêlées


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